Les fondatrices
Petite présentation de chacune des sept fondatrices de l’association, par ordre alphabétique.
Nathalie de Casal :
En donnant du temps et de l’énergie à L’En-Jeux, je souhaite promouvoir un « espace-temps » de partage et de découvertes, tout particulièrement pour les enfants et leur famille. Mettre en avant le jeu, c’est pour moi offrir l’occasion de partager, apprendre, sourire, créer du lien dans la famille, élargir le cercle social, coopérer, et… s’amuser ! Ce que l’enfant et l’adulte ne font jamais trop !
Ayant travaillé durant une dizaine d’année au sein de collectivités territoriales et « rodée » entre autre aux courriers administratifs, je crois pouvoir aider l’association dans ses démarches en direction des partenaires institutionnels.
Conteuse depuis quatre ans auprès du jeune public, j’ai à cœur de nourrir l’imaginaire en construction de l’enfant. Le jeu est un temps privilégié pour inventer des scénarios, imaginer des stratégies, créer de la solidarité.
Enfin, plus personnellement, je suis attachée à ces instants de rencontres autour d’un plateau de jeu, que ce soit entre adultes, enfants, adultes et enfants, à cette proximité joyeuse et chaleureuse de laquelle il naît toujours quelque chose.
Heïdy Eleaume :
Mes souvenirs à propos du jeu, ça peut être l’activité des autres, plus grands, quand on est trop petits pour comprendre les règles, quelle frustration !, ça peut-être le jeu « éducatif » qui fait fuir rien qu’à l’idée qu’on voudrait me faire apprendre quelque chose d’une façon détournée, ça peut-être les boites de jeux sur les étagères et, fille unique, l’absence de partenaire pour jouer…, ça peut être les parties de Clems le soir dans la caravane en vacances avec mes grands-parents, ça peut-être les parties de Tarot au lycée aux inter-classe…
Plus récemment, c’est aussi la découverte des jeux coopératifs et des parties sans mauvaise humeur entre mes enfants. C’est encore la découverte et l’usage intensif d’une ludothèque : un lieu juste pour le jeu, pour le plaisir et la découverte, où j’autorise les enfants à emprunter tous les jeux, même les pires jeux que je ne voudrais jamais avoir « pour toujours » à la maison.
En créant et développant l’association l’En-Jeux, je souhaite offrir un tel lieu de ressource et de liberté. Après 5 ans de réflexion, de maturation, de fréquentation et de visites de ludothèques, ce projet se concrétise enfin avec l’aide et le soutien indispensable de quelques alliées.
Cécile Goalard :
Dans mon enfance, jeu rimait avec belote. Un petit village, une zone rurale essentiellement peuplée d’agriculteurs, et des soirées souvent terminées autour d’un jeu de cartes. Je ne jouais pas, j’observais. De mes petits yeux, à hauteur de table, je voyais les regards s’échanger, les complicités naître, le LIEN se créer ou se consolider. Les cartes usées avaient une odeur de convivialité….
Jouer, c’était aussi calculer, ruser, anticiper, rire. Parfois le jeu créait une parenthèse loin du quotidien, parfois il était l’occasion de mettre en scène les querelles du quotidien, oui, oui, même autour d’un jeu de belote !
Depuis ? Le lien entre les gens s’est fragilisé, le domaine du jeu a évolué (et son prix aussi), le rôle du jeu s’est diversifié, le jeu coopératif s’est fait une place. Ces constats conduisent à l’envie de permettre que les jeux deviennent accessibles à tous, que chacun ait l’opportunité de les découvrir. L’envie est aussi, assez inévitablement, de recréer un LIEN.
Dès lors, l’idée de créer un espace-temps dédié au jeu s’impose vite. Dans cette perspective, L’En-Jeux a vu le jour. J’ai actuellement un rôle des plus discrets dans l’association, j’essaie de la faire connaître et de trouver des jeux pour enrichir ses ressources. Néanmoins, je suis l’évolution de l’association, et désire la concrétisation de ses projets.
Corinne Hébert :
Le jeu et jouer, c’est différent et c’est indissociable. Enfant, nous recevions chaque année deux grands cartons des jouets voués à la destruction pour défaut de présentation par le biais d’un parrain travaillant à Fernand Nathan. Certaines boites étaient abîmées mais le jeu complet, d’autres fois, nous faisions une boite complète avec plusieurs et encore parfois, nous réinventions un jeu avec ce que nous avions… Mais dans tous les cas, POSSEDER une boite de jeu était un privilège, vu le prix, et ça l’est resté.
Un espace-temps dédié au jeu, c’est abolir un privilège pour que la nature retrouve un de ses droits naturels, en particulier pour les enfants : JOUER.
J’ai beaucoup voyagé et j’ai appris qu’on pouvait jouer seul, jouer avec rien, jouer dehors tout le temps, et tout à côté de chez moi, j’ai appris que l’on pouvait jouer autrement, coopératif.
En tant que bénévole, membre du conseil d’administration de la MJC de Millau puis animatrice diplômée, j’ai contribué à faire vivre la merveilleuse ludothèque de la structure.
Rattrapée par la vie, j’ai eu à revoir mes priorités et à imaginer que si les adultes jouaient, le monde serait parfois plus léger … Alors j’ai beaucoup creusé de ce côté-là, en particulier en tant que formatrice adulte, pour créer la cohésion de groupe au-delà de la compétition socio-professionnelle.
Se mettre autour d’une table (ou pas) pour jouer, c’est faire tomber toutes les barrières sociales, économiques, intergénérationnelles, culturelles, intellectuelles… Participer à l’En-Jeux c’est pour moi militer en jouant avec le sort du monde pour le rendre meilleur là-bas mais surtout ici, à côté de chez moi.
Florence Noury :
Je soutiens l’association l’En-jeux en participant aux après-midi de jeux en famille et en essayant de faire connaître l’association et ses projets.
C’est par ma profession d’institutrice et surtout par le plaisir de découvrir des jeux avec mes propres enfants que j’ai découvert ou redécouvert l’intérêt du jeu. Par le plaisir de jouer avec des enfants, je découvre aussi peu à peu celui de jouer entre adultes.
Jouer c’est partager, ça peut être découvrir, apprendre, rire, rêver, réfléchir, s’affronter, coopérer…En famille, nous aimons ces moments qui nous rapprochent. A l’école, c’est un support indispensable pour éveiller et susciter la curiosité, l’envie d’apprendre, pour aborder des notions mathématiques par exemple, travailler la concentration, la logique, l’imagination mais aussi pour créer un groupe solidaire.
Je fréquente depuis deux ans un centre de prêt de jeux coopératifs sur Colomiers. La distance me freine souvent, il m’est difficile de me libérer pour rendre les jeux dans les temps.
Soutenir L’En-Jeux, ça a donc aussi un sens politique : c’est promouvoir le partage, le collectif plutôt que la société du chacun pour soi et la frénésie de consommation !
Sophie Pinet :
Le jeu… activité qui traverse les âges.
Je me souviens, petite fille, en vacances chez mes grands-parents, des parties de Rami quand les « encore plus petits » dormaient – quelle fierté ! ; mon grand-père me passait des cartes sous la table avec un clin d’œil complice, sous le regard outré de ma grand-mère…
J’ai grandi, sans avoir, de toute mon enfance, d’autre souvenir aussi précis que celui-ci…
Devenue adulte, le jeu reste fondateur dans ma vie.
Je le partage avec d’autres adultes, d’abord, mes amis, ma famille… et ces moments de jeu sont des moments fédérateurs et libérateurs, le jeu échappant, par essence, aux normes de la vie sociale ordinaire et de ses contraintes.
Je suis aussi mère de 2 jeunes enfants et le jeu, dans son sens le plus authentique, envahit ma maison tous les jours un peu plus… Je suis toujours étonnée de constater l’imaginaire infini des enfants et leur faculté innée à inventer ; chez un tout petit, le moindre objet, la moindre miette devient jeu !
Ces jeux-là, qui naissent de rien, ce sont mes enfants qui me les « re-transmettent » ; je les avais perdus en grandissant !
Professeur des Ecoles depuis plusieurs années, j’ai aussi à cœur de « faire jouer » les enfants de tous âges qui me sont confiés, luttant parfois contre l’institution qui voudrait que le jeu ne soit qu’ « accessoire ». Plus récemment, la découverte des jeux coopératifs (Merci Heïdy !) apporte à ma pratique une autre dimension ; quel plaisir d’observer des liens nouveaux se tisser entre mes élèves, tous unis contre l’adversité !
En m’engageant dans cette association, je souhaite permettre que la pratique du jeu ne s’évanouisse pas avec l’âge, sous prétexte que le temps file trop vite, ou que l’on a « autre chose de plus important » à faire !
Je trouve important d’offrir aux gens des « bulles de temps » dédiées au jeu, des moments de partage et de plaisir pendant lesquels ils sont « là pour ça », et de rendre au jeu sa place de choix dans le « vivre ensemble » et dans le développement de l’individu, que l’on soit enfant ou adulte.
Estelle Sécher :
Je me suis investie dans l’Association l’En-jeux car je suis convaincue que le Jeu, au sens large du terme, nourrit et développe les relations sociales. Le défi, la coopération, et l’imaginaire que peuvent véhiculer certains jeux permettent de s’ouvrir aussi bien sur soi-même que vers les autres. Maman de deux jeunes enfants, je propose régulièrement des petits temps de jeux pour « faire évader son esprit ».
J’ai utilisé certaines de mes compétences professionnelles (Management, Marketing Stratégique et Nouvelles Technologies) pour créer le blog de l’Association, qui est mis à jour par l’équipe en fonction du programme des animations. J’apporte également un point de vue complémentaire lors de nos réunions de planification.
Je soutiens les projets de de L’En-Jeux pour tout le potentiel relationnel que porte l’association, l’ouverture vers les autres et une constante ré-adaptation de l’esprit.